Ma théorie, que je ne peux malheureusement pas encore tester, est la suivante: un sortilège n'est rien d'autre qu'une figure géométrique, remplie d'énergie et d'information. Pour la stocker quelque part, il faut créer un réceptacle à même d'embrasser la forme du sortilège, comme si on emboîtait un pièce de puzzle. Si le réceptacle est trop grand et lâche, le sort n'est pas soutenu et s'écroule sous son propre poids. Si, au contraire, il est trop petit et étroit, le sort ne peut même pas être integré; un sort est en effet un édifice fragile, et il est impossible de le modifier à loisir...
      Un deuxième problème se pose: lors de la libération du sort, le réceptacle doit en quelque sorte "l'expulser", ce qui implique une certaine souplesse, une flexibilité que l'on ne trouve pas partout.
     Mes conclusions sont donc les suivantes: si l'on crée de toutes pièces un réceptacle (généralement un objet), on peut être sûr de le former à la perfection, mais il sera spécifique du sort pour lequel on le destine, et il faudra retravailler l'enchantement si on veut changer de sort à emmagasiner. Quant aux Pouvoirs Supérieurs, la situation est toute autre; avec le Logrus, sa flexibilité naturelle lui permet d'accepter n'importe quel sort, car cette fois, c'est le receptacle qui s'adapte au sort. De plus, cette même flexibilité permet un lancement rapide du sort. Par contre, c'est cette même flexibilité, cette mouvance constante et imprévisible, qui fait que les sorts sont naturellement instables et doivent être vérifiés très régulièrement. La situation est complètement différente avec la Marelle. Sa rigidité naturelle empêche de stocker des sorts à l'intérieur, sauf si les aléas de la Sorcellerie l'ont doté d'une structure proche de celle de la Marelle. Pour reprendre mon analogie, c'est comme si le sort était un pièce d'un puzzle quelconque, parmi les milliers qui existent, et que la Marelle était un puzzle bien défini. Il y a effectivement une chance infime que la pièce du puzzle rentre dans la "lacune" proposée par la Marelle, mais il est impossible de le savoir avant d'avoir expérimenté, et aucun autre sort (sinon un sort ayant une structure extrêmement proche du précédent) ne pourra être intégré au même endroit de la Marelle. Il est à noter un fait intéressant: plus le nombre de mots-clés est important, moins la structure du sort est définie, et on a alors une chance légèrement supérieure de l'intégrer à la Marelle.
     Mais même si on arrive à résoudre ce premier problème, celui de la libération, de l'expulsion du sort existe toujours. il faut donc prêter particulièrement attention à cette partie du sort, car ce n'est en aucun cas la Marelle elle-même qui fournira l'énérgie nécessaire! Je soupçonne (sans en avoir aucune confirmation) cependant que des Initiés Avancés de la Marelle seraient capables de contourner ce problème, mais ma maîtrise des pouvoirs de la Marelle est encore bien trop hésitante pour pouvoir m'avancer.
     Comment résoudre le premier problème, qui reste très handicapant pour un sorcier de la Marelle? Une idée folle, mais néanmoins plausible m'est venue pendant ces heures de méditation: on m'a raconté que le joyau du jugement contient, pour toute personne qui s'y est accordé, un sorte de Marelle tridimensionnelle. En me plaçant selon un autre angle de vue (par projection peut-être, ou encore en choisissant une autre "tranche"), je serais peut-être capable d'accéder à une "autre" Marelle, capable d'emmagasiner un sort. J'espère même pouvoir étudier suffisamment le Joyau pour comprendre sa logique et en tirer une méthode sûre de choisir à chaque fois une autre Marelle adaptée au sort que je veux emmagasiner.
     Une autre idée me vient. Peut-être pourrai-je détecter la présence de Random, qui est lui aussi acordé au Joyau. Qui sait, c'est peut-être un moyen efficace de relancer cette recherche...



      La matin arrive finalement. Cette nuit ne m'a pas apporté beaucoup de repos ou de réconfort, mais elle m'a "porté conseil" comme le dit le refrain populaire. Je me rends aux cuisines pour m'y concoter quelque petit-déjeuner, et c'est là que je rencontre Tanya, qui me parle à mots couverts d'une rencontre avec Bleys hier soir. Je fais mine de comprendre mais fulmine intérieurement. Est-ce lui que j'ai repoussé de si manière brutale et impolie hier soir? Quelle erreur, il m'aurait peut-être été possible d'obtenir enfin quelques réponses, et plus particulièrement de savoir quelles expériences il a pu effectuer avec Fiona... Je ne dis mot, et apprends finalement qu'il se prépare ce matin une chasse, chasse à laquelle j'aurais sans doute du être convié, eu égard à mon rang. Je me dirige donc rapidement vers les Ecuries, oubliant toute idée de repas, et arrive juste à temps pour observer les chasseurs en train de partir. Parmi eux, Bleys! C'est lui sans doute qui l'a organisée. Voilà peut-être ma chance d'obtenir quelques informations. J'ordonne un palefrenier de seller mon cheval, et pars au galop afin de les attrapper, non sans avoir demandé à Tanya d'observer un peu ce qui se trame au Palais. Quelques minutes plus tard je rattrappe. Il y a là Bleys, Julian, Erwil, et quelques nobles, dont Lord Carra, un jeune noble avec qui j'ai discuté à plusieurs reprises. il a l'air peu assuré, car notre groupe est petit, et la technique utilisée dangereuse. En effet, après avoir été salué cordialement par tout le monde (bien que Bleys ne semble pas particulièrement chaleureux), j'aperçois dans les mains de Bleys un immense arc de fort belle facture. Tous les autres, y compris moi, portent des petits arcs de qualité, mais je me souviens avoir lu quelque part que seul le porteur du Grand Arc devrait tirer le gibier. Les autres ne sont là que pour assurer sa défense si un gibier dangereux et récalcitrant venait à être rencontré.
      Notre petit groupe s'enfonce dans la forêt; devant son immensité et sa majestueuse grandeur, les voix se font chuchotements, et les rires disparaissent. Une sorte de sérieux respectueux s'installe tandis que nous avançons en ordre dispersé. une étérnité semble passer...et tout à coup, un mouvement imperceptible dans un gros buisson attire notre attention. Par quelques gestes, Bleys nous fait signe de nous placer en arc de cercle autour du bosquet d'arbustes, et nous attendons tous, un peu angoissés, que la bête veuille bien sortir de sa tanière. La végétation est tellement dense que nous ne pouvons pas savoir à quoi nous faisons face. Le mouvement s'intensfie, une forme apparait... et tout à coup le temps semble s'arrêter, tandis que tout se passe dans un tumulte saisissant; Erwil crie et décoche une flèche, mais il est trop tard: Bleys a déjà tiré, et nous voyons la forme tomber sans vie. C'est une jeune femme, que je reconnais comme étant une amie proche d'Erwil, et le trait de Bleys s'est planté en plein coeur. Nous sommes tous choqués par la tournure des événements, et je pressens une vive réaction de la part d'Erwil qui, comme je le sais, est prompt à se mettre en rage (et, d'après moi, la situation présente se justifie amplement!). C'est pourquoi je me place stratégiquement afin d'empêcher du mieux que je pourrais un affrontement entre lui et son oncle. Mais il ne se passe rien. Erwil descend de sa monture, se fraye un chemin à travers la meute des chiens de Julian et soulève le corps de son amie sans un mot, tout cela sous le regard indifférent (et quelque peu agacé) de Bleys. Puis il s'éloigne et s'enfonce dans la forêt. Peu après, Bleys offre son arc au jeune lord Carra, montrant que la chasse doit recommencer, et indiquant également (selon l'interprétation qu'on veut donner à ce geste) qu'il ne désire plus commettre d'erreur, ou qu'il est satisfait de sa prise... Le groupe se remet en marche, mais le silence est devenu pesant et oppressant, et même les chiens semblent en renifler la teneur: leur grognements se sont plus ou moins tus, et ont fait place à quelques gémissements.
     Lord Carra réussit plus tard, et malgré sa relative maladresse, à prendre une belle biche, et c'est ensuite à moi qu'échoit la garde de l'Arc; je m'illustre par un magnifique tir, tuant sur le champ un gigantesque cerf qui était sur le point d'embrocher l'un de mes compagnons, mais mes pensées sont ailleurs: elles gravitent plutôt autour des quelques mots que j'ai pu échanger discrètement avec Bleys, mais surtout autour du fait que je l'ai aperçu en train de discuter par Atouts avec Erwil. Je ne sais pas ce qui se passe, mais il m'apparait clairement que la situation n'a fait que s'envenimer depuis le retour de Bleys et Fiona...



     ...Et ce que je découvre plus tard ne fait que confirmer mes doutes. A mon retour de chasse, j'ai un peu de temps pour discuter avec Tanya et apprendre ainsi que la situation au Chateau est très tendue, puis je décide de discuter avec mes deux Tantes les plus importantes. Symboliquement, elles sont toutes deux en train de se promener dans les Jardins, mais à deux endroits différents. Il m'apparait clair que Flora prend le retour de Fiona comme une atteinte à son autorité, et les bruits qui commencent à courir sur la légitimité douteuse de sa Régence ne font qu'appuyer encore cette impression.
     Me rendant tout d'abord auprès de Fiona, j'essaie, sans succès, d'en apprendre un peu plus. Je lui assure de ma bonne volonté, mais elle me tient le même discours: tout sera révélé en temps utile, et mon insistance (j'argue du fait que je vais sans doute devoir m'absenter bientôt, et que je ne serai donc peut-être déjà plus présent lors de ses révélations) n'aboutit à rien. Mes efforts avec Flora sont tout aussi peu couronnés de succès; elle semble avoir sombré dans une sorte de dépression, et je tente donc de lui réaffirmer ma confiance et mon allégeance, mais elle m'accuse (pas tout à fait à tort, je dois bien vous l'avouer) d'hypocrisie et d'interet. je m'en défends, bien évidemment, et réussis à l'apaiser un peu, mais n'arrive à lui soutirer aucune information, ni aucun soutien tangible... Pendant tout ce temps, je regarde avec un interet dissimulé le Joyau du Jugement qui pend à son coup...
     Toute cette petite scène a été épuisante mentalement, mais ne m'a rien apporté de tangible. Je sens confusément que mes manoeuvres ne sont pas aussi vaines qu'il y parait, et que j'ai réussi, dans une certaine mesure, à m'attirer les bonnes grâces, et peut-être la confiance (mais rien n'est moins sûr) de certains de mes Ainés. Le plus dur est de savoir lesquels! En fait, j'ai l'impression que plusieurs pièces du puzzle qui nous fait face sont en train de se mettre en place, mais j'ai encore besoin de quelques éléments avant de pouvoir réellement observer dans son ensemble l'image qui se dessine...Quoi qu'il en soit, à peine ai-je eu le temps de faire part des derniers événements de la journée à Tanya, puis de prendre quelques dispositions pour ce soir, qu'un serviteur vient pour m'apprendre que ma présence est requise pour une réunion familiale... Mais celle-ci doit se passer près du Bosquet de Roses Jaunes.



     Une fois arrivé là-b as, je constate que nous sommes peu nombreux à nous retrouver autour de la mystérieuse dalle: Fiona, Flora, Gérard, Julian, Tanya et moi-même. Je remarque avec cynisme l'absence de Père bien sûr, et celle d'Erwil ne m'étonne guère plus, mais je m'interroge sur l'absence de Bleys et Rigel. Où ont-ils bien pu passer? A vrai dire, je n'ai pas vu ce Rigel depuis fort longtemps... Qu'est-il donc en train de manigancer? J'écarte vite cette idée de ma tête, car les personnes présentes sont en train de se placer autour de la dalle. Dans une tradition caractéristique de ma famille, deux camps se forment immédiatement: d'un côté, Flora et Julian; de l'autre Fiona et Gérard. Je pressens cependant que cette fois, quelque chose d'important est en train de se passer, et je me rends compte que mon choix, d'apparence si anodin, pourrait bien modifier radicalement le cours des événements futurs. J'envisage un court instant de rester à distance des deux groupes, mais décide que je n'accomplirais rien ainsi, sinon de me fâcher avec tout le monde. Je choisis donc finalement de m'approcher de Fiona, et je me rends compte que je suis immédiatement suivi par Tanya. Je ne manque pas de noter le regard résigné et quelque peu désappointé de Flora; j'espère juste que j'arriverai à me justifier auprès d'elle, et je compte bien m'atteler à cette tâche au plus tôt. Peu après, Fiona commence à parler de ses recherches récentes sur la provenance de la dalle: elle aurait, selon elle, été créée il y a fort longtemps par Oberon lui-même, en l'honneur d'une de ses bien-aimées, et la puissante magie qui l'habite et la protège de toute agression extérieure tirerait son Energie de la Marelle elle-même; en fait, il aurait scellé le rituel alors même qu'il traversait la Marelle, et même Dworkin serait incapable de le défaire. Je note avec interet que malgré l'apparente foison de détails dans son récit, Fiona ne révèle que fort peu de choses; elle ne parle même pas des recherches qu'elle a effectuées avec Bleys... Tout cela ne me dit rien qui vaille.
     C'est alors que nous sommes tous en train de méditer les dernier mots de Fiona qu'arrive l'impensable: tout d'un coup, là où il n'y avait rien quelques instants auparavant, se trouve le corps d'Erwan, inconscient. Aussitôt, tout le monde tente de l'entourer, mais Gérard écarte le groupe d'un geste, ne laissant que Flora s'approcher. Tous les deux tentent de le réanimer, mais devant son état (qui semble relativement grave, sinon critique), ils décident de le ramener au Palais. C'est ce moment que Bleys (qui nous avait discrètement rejoint peu de temps auparavant) choisit pour annoncer qu'il doit se rendre sur la plage de Faiella-Biona afin de rencontrer Erwil pour un duel. La raison n'est pas évoquée, mais je pense la connaître... Notre groupe se scinde donc en deux, et je décide de suivre Flora vers le Palais afin d'en apprendre plus.



      Une fois arrivé là, je décide de laisser un peu de temps à Flora, puis d'aller lui parler. Entre temps, je me rends devant le laboratoire de Fiona et Bleys. J'éprouve un instant l'irrésistible envie d'y entrer, mais ma raison prend le dessus et me rappelle que ma vie pourrait bien y trouver sa conclusion, tant il est probable qu'il est truffé de pièges magiques pour décourager le plus courageux des intrus... Plusieurs idées me traversent ensuite l'esprit: traverser la Marelle, partir en Ombre, fuir cette tension et ces problèmes... Mais je me rends compte que mes pas m'ont inconsciemment menés jusqu'aux appartement de Flora: c'est sans enthousiasme que je me rends à l'évidence: je ne peux pas fuir mes responsabilités ainsi... Ambre est aujourd'hui mon seul foyer, et je ne puis l'abandonner au moment même où j'entrevois un grand danger...
     Je décide donc d'aller une fois de plus discuter avec Flora. Je suis évidemment stoppé à l'entrée de ses appartements par deux gardes, mais un peu de bravade ("Je suis ici pour aider la Régente à soigner son fils. Voulez-vous vraiment m'empêcher d'entrer alors que sa vie ne tient qu'à un fil et que c'est elle-même qui m'a fait mander?" leur dis-je tout de go) les contraint à me laisser passer. Je pénètre donc dans la Chambre et y trouve Flora, en train de prendre de soin d'Erwan. Il n'a toujours pas repris connaissance, et l'angoisse qui se lit sur les traits de Flora vient un instant m'assurer de sa sincérité et de la gravité de la situation. A mon approche, elle relève la tête et son regard interrogateur me pousse à expliquer immédiatement la raison de ma présence. Malgré sa détresse, je ne puis m'empêcher de noter sa beauté et l'aura de charisme qui se dégage d'elle. Je lui demande donc s'il m'est possible de l'aider d'une quelconque manière, et l'assure à nouveau de ma loyauté. Je lui promets de relancer au plus vite nos recherches afin de comprendre tout ce qui se passe, et demande également si Erwan s'est déjà réveillé et a pu lui fournir quelque indication. Sa réponse est négative, et elle me demande de partir. Mais sa lassitude, qui transparait dans chacun de ses gestes, m'encourage à aller plus loin. Je m'emporte un peu et lui déclame une tirade homérique sur l'hypocrisie et la paranoïa qui règnent depuis trop longtemps dans notre famille, et mon désir de voir changer tout cela. Un faible sourire traverse son visage, et j'aurais du comprendre que c'était la seule victoire à espérer. Mais lorsqu'elle me redemande de partir sans avoir ajouté quoi que ce soir, poussé par mon élan, je m'engage à nouveau: "Il est temps", lui dis-je, "que la nouvelle Génération impose un nouveau comportement. Pourquoi croyez-vous, ma tante, que Random a fait amener ici tous les jeuns Ambriens que l'on pouvait trouver? Pour nous envoyer dans un nouveau maëlstrom de peur et de trahison, de vendettas familiales? Je ne crois pas. Je crois que c'était plutôt pour créer un nouveau climat d'entente dans la famille, pour repartir sur des bases plus saines, pour oublier un passé peu glorieux de haine et de conflits. Alors j'en ai assez qu'on me refoule et qu'on me méprise pour mon jeune âge. Ce que vous croyez être un jeu de diplomatie et de finesse politique n'est en réalité qu'un combat permanent et mesquin entre vous, et j'en ai assez d'être laissé à la périphérie, comme un spectateur impuissant. Alors je préfère me retirer, et ne pas recevoir d'ordres...". Je m'arrête là lorsque je vois que ses traits se sont durcis. "J'esseairai d'oublier tout cela, car tu as été aimable jusque là, et je mettrai tout ça sur le compte de l'angoisse et de la tension qui règnent ici. Mais maintenant, il est temps pour toi de sortir". Sa voix ne laisse pas la place au doute, et je préfère donc partir...
     Mais je n'oublie pas mes objectifs. Je prévois toujours de parler avec Erwan et de récuperer, au moins temporairement, le Joyau du Jugement. Peut-être même devrai-je allier les deux, si le premier se révèle récalcitrant, et le deuxième difficile à obtenir. Ma décision est prise et je n'hésiterai pas à employer des mesures drastiques, car aussi bien mon interet personnel que celui d'Ambre sont en jeu...



     Quelques temps plus tard, je retrouve Tanya pour un dîner à deux. Elle me raconte les derniers événements: Erwil ne s'est pas présenté au Duel, et la tension était grande. Lorsqu'elle a discuté avec les autres témoins, elle a découvert que la situation était même plus complexe qu'il n'y paraissait: selon elle, ce n'est pas Erwil qui aurait provoqué Bleys, comme celui-ci l'a laissé entendre, mais plutôt l'inverse.... De plus, des nouvelles de mauvais augure s'amoncellent: on a retrouvé l'épave d'un navire de la Flotte Ambrienne. Il n'est pourtant pas courant de voir ces majestueux bâtiments subissent de tels revers... La situation semble empirer: ce qui n'était "que" des conflits familiaux prend des allures de cataclysme généralisé, ou du moins tel est mon préssentiment...
 De mon côté, je lui décris mes (més)aventures. Nous nous quittons finalement avec la ferme intention d'agir dès demain matin. Peut-être partirons-nous tous deux pour retrouver Kalmdeck, Gormond ou bien Random. Peut-être tenterons-nous d'en apprendre plus d'Erwan... Comme je l'ai déjà dit, je suis un fervent adepte de l'adage: "la nuit porte conseil"...



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